Les ligaments croisés sont des ligaments situés au niveau du fémur, à la jonction avec le tibia. Leur rôle est de prévenir le déplacement du tibia vers l’avant ou vers l’arrière. Ils assurent ainsi une fonction stabilisatrice au niveau de l’articulation. Malheureusement, la rupture des ligaments croisés fait partie des blessures courantes chez les sportifs. Et sa rémission est longue…
En cas de rupture, deux catégories de traitements peuvent être préconisées. Les traitements conservateurs consistent en la pratique de kinésithérapie sans chirurgie. Ils concernent le plus souvent une population peu active et d’âge mûr. Au contraire, les opérations chirurgicales sont pratiquées systématiquement chez les sportifs assidus. C’est la prise en charge après une chirurgie du genou qui fait donc le sujet de cet article. Cette prise en charge se divise normalement en trois étapes : la rééducation post-opératoire, la réathlétisation et la préparation à la reprise du sport.
La rééducation post-opératoire.
Cette phase de la prise en charge incombe au kinésithérapeute. En fait, l’effort de rééducation doit dans l’idéal avoir été commencé en amont. Cela permet de diminuer la douleur, l’œdème et l’hématome ainsi qu’empêcher la fonte musculaire trop rapide. Ainsi, si possible, il est important de faire l’entretien de ses amplitudes articulaires. En effet, des exercices ayant permis de renforcer le quadriceps permettent au sportif de se remettre plus vite après l’opération.
En outre, il est crucial de (re-) démarrer la rééducation aussitôt la chirurgie passée. La rééducation post-opératoire se déroule en trois temps. Les trois premières semaines sont consacrées à la cicatrisation. Le kinésithérapeute la favorise par une mobilisation légère de l’articulation. Il s’ensuit le moment où les béquilles sont délaissées : le sportif doit réapprendre à marcher normalement, sans boiterie ni déséquilibre. Enfin, un travail de consolidation est entamé, à base de musculation et d’exercices proprioceptifs. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que malgré les seuils théoriques, chaque temps de rééducation est propre à chacun. Seuls des tests fonctionnels effectués par le praticien définissent le passage au palier suivant.
La réathlétisation
Cette partie de la prise en charge peut éventuellement être supervisée, toute ou en partie, par un préparateur physique. Durant cette phase de la prise en charge, le renforcement du genou lésé est intégré à un travail plus global de remise en forme. Des exercices de force, de conditionnement cardio-vasculaire et de souplesse sont pratiqués pour limiter le risque de nouvelle lésion quelles qu’elles soient après le retour au sport.
En général, les préparateurs physiques comme les médecins considèrent aujourd’hui le soutien psychologique comme un facteur clef de succès lors de cette période. En effet, une analyse statistique a montré un écart important entre les résultats actuels des opérations des ligaments croisés et le taux de reprise effective du sport chez les athlètes. Ainsi, en 2011, près de 90% des genoux opérés redevenaient presque parfaitement fonctionnels, alors que seuls 44% des athlètes reprenaient effectivement la compétition. Or, le contrecoup psychologique de la blessure, sur l’estime de soi, la confiance en soi et en son genou à rejouer au même niveau et la discipline, serait une explication possible à cet écart surprenant.
La préparation à la reprise du sport
La préparation effective à la reprise du sport n’advient finalement qu’en fin de parcours. À ce moment, le genou est déjà cicatrisé, sa mobilité a été retrouvée, et la condition physique générale du sportif s’est améliorée. Pour le préparateur physique, en collaboration avec le kiné et le staff technique du club, l’objectif est durant cette période de concevoir des entrainements aménagés. L’intensité ne doit être augmentée que progressivement.
La recherche a en effet montré l’importance de ne pas précipiter le retour à une activité complète. Une étude médicale publiée en 2020 montrait à cet égard que les sportifs reprenant une pleine activité avant 9 mois de convalescence courent 7 fois plus de risque de surblessure (rechute).
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