Si vous reprenez une activité sportive après une période d’arrêt, ou suite à une blessure, ou même durant la saison et les périodes intenses de compétition ou de fatigue importante des sportifs propres à chacun, il est conseillé de modérer vos volumes d’entraînement. Pour trouver votre équilibre, en tenant compte notamment de votre forme physique et de la nature de votre pratique sportive, il pourrait vous être utile d’en savoir davantage sur un concept de santé sportive : la quantification du stress mécanique.
Stress mécanique et adaptations de l’organisme avec le sport : une méthode pour approcher le bon équilibre
Stress mécanique : définition
« Stress mécanique » est l’expression employée pour désigner l’ensemble des forces qui s’exercent sur un tissu au cours d’une activité physique. Ces forces peuvent être de différentes natures (tension, compression, torsion) et peuvent s’appliquer aussi bien sur les masses musculaires, tendineuses, ligamentaires et articulaires (os et cartilage).
Les risques de dépassement de la capacité maximale d’adaptation
Le stress mécanique est une composante absolument normale de la pratique sportive, et s’avère même bénéfique dans une certaine mesure. En effet, l’exposition du corps à certains volumes de stress induit un phénomène d’adaptation, qui tend à renforcer les tissus impliqués et donc augmenter progressivement la limite supportable par le corps. Cependant, les corps humains n’ont qu’une capacité d’adaptation limitée : on parle de capacité maximale d’adaptation. Si le stress mécanique subi dépasse cette capacité maximale, le corps est en danger : il y a risque de blessure à plus ou moins long terme. Le but de la quantification du stress mécanique est donc de prévenir les blessures chez le sportif.
Entre seuil d’adaptation et capacité maximale d’adaptation, des niveaux variables
En matière de stress mécanique, il y a deux seuils utiles : la capacité maximale d’adaptation (que nous venons d’évoquer) et le seuil minimal d’adaptation, qui est le seuil duquel le stress subi est trop faible pour induire une évolution positive des tissus et de leur résistance.
En général, le but d’un sportif est de situer son niveau de stress pile entre ses deux seuils, de sorte à provoquer des adaptations bénéfiques pour sa forme physique sans risque de blessure.
L’enjeu est toutefois délicat, dans la mesure où les niveaux de ces deux seuils varient suivant le contexte. En effet, l’âge, l’humeur, ou encore une mauvaise qualité de sommeil peuvent contribuer à réduire la capacité maximale d’adaptation1. Au contraire, cette capacité maximale, ainsi que le stress minimal à produire pour générer des adaptations, tendent à augmenter dans le temps avec l’habitude de l’entraînement sportif.
La quantification du stress mécanique au jugé : les facteurs à prendre en compte
La quantification du stress mécanique subi peut se réaliser au jugé, et il faut alors tenir compte de plusieurs facteurs :
Nature de la pratique sportive
Le plus important de ces facteurs tient dans la nature même de la pratique sportive. De façon générale, certaines activités sont bien plus stressantes que d’autres. Pour prendre des cas extrêmes, la natation, qui n’occasionne normalement aucun choc violent, ne fait que très peu monter les quantités de stress mécanique subi durant la journée. À l’inverse, la musculation ou encore le volley, avec le travail de pliométrie, à travers des exercices de sauts ou encore de pompes claquées, induit de très fortes quantités de stress mécanique.
La pliométrie est une méthode d’entraînement qui vise à développer la puissance musculaire en utilisant des mouvements rapides et explosifs. Elle consiste en des exercices où les muscles sont sollicités à travers des séries de sauts, de bonds et d’autres mouvements à haute intensité. L
De plus, il faut toujours mettre en relation la pratique sportive avec la zone de l’organisme à laquelle on s’intéresse. Si par exemple, on cherche à évaluer le niveau de stress mécanique s’appliquant sur ses genoux, on devra considérer la course en pied comme une activité stressante. Stressante, la course à pied l’est pourtant bien moins pour les épaules.
Fréquence d’entraînement
La fréquence d’entraînement est le second facteur le plus important. En effet, après une activité stressante, le niveau de stress mécanique subi ne baisse que progressivement, alors que l’organisme récupère. Si l’on s’entraîne avant récupération totale de l’organisme, on relance donc le niveau de stress mécanique à partir d’un niveau supérieur à 0.
À terme, une grande fréquence d’entraînement peut ainsi induire un dépassement de la capacité maximale d’adaptation du corps, qu’une séance d’entraînement isolée n’aurait pas suffi à atteindre.
Nature des activités physiques hors pratique sportive
De même, les activités physiques pratiquées en dehors des entraînements sportifs induisent leurs propres charges de stress, stress proportionnel à leur dureté. Le travail manuel est notamment concerné.
Les symptômes de l’excès de stress mécanique
Enfin, il est bon de le savoir : le meilleur moyen d’éviter l’excès de stress mécanique reste encore d’écouter son corps, avec les signaux qu’il nous envoie. Effectivement, le dépassement de sa capacité maximale d’adaptation induit un ensemble de symptômes qui doivent alerter : douleur pendant l’exercice, douleur après l’exercice, raideurs matinales et gonflements.
Sources : 1. https://koss-sport.com/la-quantification-du-stress-mecanique-cest-quoi-exactement/ (kiné)
Graphiques : https://santesaglac.gouv.qc.ca/medias/2023/03/Quantification-du-stress-mecanique.pdf
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